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Sommaire : Cinq questions à Marco Taisch, IMS Forum | Courriels | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | Entreprises | Manifestations | Bibliographie | Détente
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L'Ofta (Observatoire français des techniques avancées) consacre sa vingt-neuvième journée, le 4 février au Carré des sciences (25 rue de la Montagne Sainte Geneviève, Paris 5e), aux "systèmes multi-agents" : caractéristiques, positionnement scientifique, méthodes de conception, standards et normes, nouveaux usages, incitations et freins à la mise en oeuvre. |
Avec le soutien de l'Asti, les associations Crédible et Gerbert organisent le 13 janvier, de 10 à 13 heures, une demi-journée de travail sur le thème "Presse ouverte". Il s'agit d'élaborer des standards de description des sources d'information comme de leurs destinataires de manière à perfectionner la communication, en particulier dans l'environnement associatif. |
"Un des thèmes majeurs actuels pour l’industrie manufacturière est la création de ce que l’on appelle les ‘smart organisations ‘, ou ‘réseaux de création de valeurs’."
Asti-hebdo : Qu'est-ce qu’IMS? Quels sont ses objectifs? Comment fonctionne-t-il?
Marco Taisch : C'est un cadre de coopération internationale qui permet de mener des projets associant industriels, PME, centres de recherche et universités sur le thème des systèmes intelligents de fabrication. Sept régions du monde, qui ont signé un accord de coopération globale pour soutenir les recherches et applications, y participent: l’Europe, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, le Japon, la Corée du Sud et la Suisse. Le domaine d’intérêt est l’industrie manufacturière au sens large. Un projet doit réunir des partenaires d’au moins trois régions parmi les sept. Le processus de lancement d’un projet exige de présenter tout d’abord une proposition résumée, puis une proposition détaillée qui est endossée par l’organisation . Quant au financement des projets, il est assuré par chaque région ; ainsi, en Europe, les projets peuvent recevoir des soutiens nationaux ou un financement de la Commission Européenne.
A.H. : Quels sont les thèmes d’intérêt ?
M.T. : La coopération porte sur cinq principaux
thèmes techniques :
- la gestion du cycle de vie des produits, de la conception à l’implémentation
et à la production ;
- l’amélioration des procédés, en particulier du
point de vue des consommations d’énergie et d’émissions,
afin de concevoir des procédés durables qui ne nuisent pas à
l’environnement ;
- l’ingénierie des processus, l’ordonnancement et la planification,
notamment dans le cadre de ce que l’on appelle l’entreprise étendue,
avec ses clients et ses fournisseurs ;
- les aspects humains et sociaux, afin de concevoir des systèmes de fabrication
qui prennent en compte les besoins et contraintes des opérateurs humains
;
- l’entreprise virtuelle étendue, et les systèmes d’information
qui facilitent les processus tout au long de la chaîne de valeur.
A.H. : Quels sont aujourd’hui les thèmes importants ? Quelle place tiennent les NTIC ?
M.T. : La communauté est hétérogène,
et les organisations qui participent à ces projets ont accès à
des recherches d’une grande diversité. Un des thèmes majeurs
actuels est la création de ce que l’on appelle les ‘smart
organisations ‘, ou ‘réseaux de création de valeurs’.
Les organisations deviennent globales, et elles doivent acquérir les
outils pour être toujours plus efficaces et performantes dans ce contexte.
Les nanotechnologies et les biotechnologies sont également des sujets
importants du moment, et pour longtemps. Enfin, les NTIC, en particulier l’internet
et les technologies de mobilité, ont un rôle essentiel à
jouer dans ce nouveau paysage. Pour donner un ordre de grandeur, 80% des projets
produisent des résultats sous forme de logiciels. On développe
des logiciels pour opérer les procédés, les chaînes
de fabrication, pour améliorer le cadre de travail, pour instrumenter
les processus de production. Il y a aussi plusieurs projets dont le but est
de développer des nouveaux modèles et systèmes de simulation,
en aide à la conception et à l’opération des procédés,
par exemple dans le cadre de l’ingénierie simultanée où
divers acteurs du processus peuvent intervenir de manière parallèle
et complémentaire, grâce aux fonctionnalités nouvelles offertes
par les logiciels.
A.H. : Quelles sont les ressources matérielles et humaines nécessaires?
M.T. : En matière de financement, la Commission européenne
soutient la communauté au moyen de deux programmes : le programme IST,
société de l’information, et le programme NMP, nanotechnologies,
matériaux et systèmes de production. Ces deux programmes disposent
de fonds spécifiques pour les projets . Nous avons besoin des mêmes
compétences que dans les projets plus traditionnels : essentiellement
chercheurs et ingénieurs ; nous soutenons également des programmes
internationaux de formation aux systèmes de fabrication du futur. Mais,
en raison du caractère international des projets, on demande aux participants
une plus grande écoute, une plus grande flexibilité, car ils vont
être amenés à travailler avec des collègues américains,
japonais, coréens, donc avec une culture et des modes de fonctionnement
forcément très différents des nôtres.
A.H. : Comment en savoir plus ?
M.T. : Vous pouvez consulter le site du réseau d'excellence que nous coordonnons. Il réunit cent soixante-dix organisations académiques et industrielles pour disséminer l’information sur, pour faire l’état de l’art sur les systèmes de fabrication intelligents, et pour déterminer les besoins essentiels du domaine. Le réseau est ouvert, toute organisation qui souhaite rejoindre cet effort est la bienvenue.
Vous pouvez aussi consulter le site web du congrès Mais, bien entendu, le meilleur moyen d’en savoir plus est de participer au congrès qui se tiendra du 17 au 19 mai à Cernobbio, sur le lac de Côme, en Italie. Nous espérons avoir de l’ordre de 250 participants du monde entier, partenaires de projets, représentants des pouvoirs publics et des organismes de financement, et autres organisations qui ne participent pas actuellement à des projets mais qui ont de l’intérêt pour ces sujets. Le but de la conférence est de favoriser les échanges d’expérience, de montrer les bénéfices que l’on peut retirer des projets, et, surtout, d’aider à définir les axes de recherche et de développement pour le futur.
Propos recueillis par notre envoyé spécial à Phoenix, Arizona, où se tenait la première réunion du comité de pilotage du congrès.
La première phase du SMSI (Sommet mondial de la société de l'information) est bouclée. C'est l'heure des bilans. Voir notamment : Declaration of principles et Plan of action (fichiers PDF)
Il y aura un atelier sur le SMSI à Autrans le 8 janvier (voir plus loin l'article de Mireille Boris) et une réunion physique à Paris durant la deuxième quinzaine de juillet. Puis-je conclure en soulignant que j'ai été impressionné par le travail et la conviction dont les personnes présentes durant le processus ont fait preuve.
Bruno Oudet, responsable "société civile" au SMSI
Par décret du président de la République daté du
9 décembre 2003, Michel Cosnard est nommé président du
conseil d'administration de l'Inria . Il succède à Bernard Larrouturou,
nommé directeur général du CNRS. Son
parcours
Philippe Crouzillacq, dans 01net du 22 décembre, titre "La Commission européenne donne son aval aux autorités américaines pour le transfert d'informations personnelles sur les passagers voyageant de l'Europe vers les Etats-Unis." L'article donne des précisions sur la position de la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) et sur les restrictions imposées par la CE. On pourra lire aussi le point de vue de Jérôme Thorel dans zdnet.
Et pour aller plus loin, on étudiera le dossier proposé par la Cnil elle-même.
La Cnil s'inquiète aussi du fichage et du suivi individuel des voyageurs permis par la carte Navigo de la RATP. On lira par exemple l'analyse de Transfert du 31 décembre. Et l'on pourrait se dire que si les radars au bord des routes sont capables d'identifier les voitures pour verbaliser les excès de vitesse, des dispositifs plus discrets, pourraient se contenter d'enregistrer les passages... à toutes fins utiles. A bon entendeur salut ! P.B
Pierre Paradinas vient d'être nommé professeur titulaire de la chaire de Systèmes enfouis et embarqués au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). Il pilotera l'activité d'enseignement et de recherche de l'établissement dans ce domaine : montre, carte à puce, téléphone, portable, PDA, Internet ambiant (Internet omniprésent).
Il y aura des tables rondes sur les campus numériques, les espaces numériques de travail dans l'Education, Web sémantique et partage des connaissances, table ronde ouverte, Fossé des connaissances organisée par Jean-Pierre Pinet d'ATD Quart-Monde, la découverte-formation aux outils de coopération en ligne, à commencer par le Mesh Network. Arnaud Fontaine, consultant et initiateur du groupe CRAO (Coopération répartie assistée par ordinateur), décrira l'événement exceptionnel des Rencontres 2004 : déploiement d'un réseau " mesh " (une trentaine de PC interconnectés par liaison radio) à travers le village de Méaudre pour constituer la mémoire de ce village.
Jean-Luc Raymond, chargé de mission TIC de la ville de Plessis-Trévise, présentera les troisièmes rencontres européennes des animateurs d'espaces publics multimédia qui ouvriront les journées.
"Ce n'est pas par hasard si le canton de Villard de Lans est le territoire d'accueil de ces rencontres," déclare Jean Faure, sénateur de l'Isère, maire d'Autrans et président de la Communauté de communes du massif du Vercors. "Ce sont en effet les élus de la Communauté et Bruno Oudet qui les ont imaginées pour accompagner le long travail de développement des usages de l'Internet effectué sur le plateau du Vercors". Ils sont en passe de réussir leur pari : obtenir la couverture de l'ensemble de ses villages en réseau haut débit : en juin dernier, Villard de Lans inaugurait l'ADSL. Depuis octobre, France Télécom expérimente une offre satellite/Wifi à Méauldre et EDF teste à Autrans et à Lans le CPL (courant porteur en ligne). Les conseils généraux de l'Isère et de la Drôme étudient par ailleurs, avec la Région Rhône Alpes, la réalisation d'une dorsale en fibre optique qui serait déployée sur les lignes haute tension du réseau de transport électrique, de Grenoble à Valence, en passant par le Vercors.
Laboratoire de l'aménagement numérique d'un territoire, les rencontres d'Autrans sont le lieu d'une osmose entre imagination, créativité, "LesAutres" organisation informelle composée des participants et la population du territoire. Professeur à l'université Joseph Fourier de Grenoble, Bruno Oudet est l'un des agitateurs de l'Internet en France. Il est à l'origine de la mise sur Internet des premières informations de l'administration (1994), de la création du chapitre français de l'Internet Society (ISOC, 1996), des rencontres d'Autrans (depuis 1997), de la création du concept de la fête de l'Internet (1997) dont il a présidé l'association. Il est actuellement conseiller au ministère des Affaires étrangères pour le sommet mondial de la société de l'information (SMSI) en charge du suivi de la société civile.
Mireille Boris
Le 14 janvier (11 heures, à l'EHESS, 105 boulevard Raspail), le séminaire "Economie et histoire de la numérisation" de Patrick Fridenson, Olivier Bomsel et Gilles Le Blanc accueille William Becker, professeur d'histoire des entreprises à l'université Georgetown (Washington DC) sur le thème : "The "Dot.Com Revolution" in Historical Perspective".
Pour être tenu(e) informé(e) des prochaines séances s'inscrire auprès de dubarry@ensmp.fr.
La lettre VendrEDI du 2 janvier s'intéresse aux services web du point de vue de leur sécurité et de leur intéropérabilité... tout en insistant sur les difficultés de conception et de mise en oeuvre de ce type de standards.
Un catalogue de nouveautés de Springer nous a été envoyé par la librairie Infothèque. Signalons notamment :
en programmation et génie logiciel :
- Software exorcism. A handbook for debugging and optimizing legacy
code, par Bill Blunden.
- Design concepts with code. A developer approach, par Kelly Carey
et Starko Blatnik
- Advanced Java game programmingn par David Croft
- Learn how to programm using any web browser, par Harold Davis
- Real world expressions with Java 1.4, par Mehran Habibi
- Real world sofware configuration management, par Sean Kenefick
- The Ansi Common Lisp reference book, par David Margolies (Ed. )
- Guide to the unified process, featuring UML, Java and Design patterns,
par John Hunt
- Practical software testing. A process oriented approach, par Ilene
Burnsten
- Guide to graphics software tools, par Jim Chen
- Handbook of computer animation, par John Vince
- Guide to elliptic curve cryptography, par Darrei Hankerson, Scott
Vanstone et Alfred Menezes
en bases de données et gestion des données
- The programmers's guide to SQL, par C. Dane et K. Watson, avec J.
Skinner et C. Hart
- Practical biometrics. From aspiration to implementation, par Julian
Ashbourn
- Web data management. A warehouse approach. par Shouray Bhowmick,
Sanjay Madria et Wee-Keong Ng
- Database performance tuning and optimization (using Oracle), par
Sitansy Mittra
- A guide to data compression methods, par David Salomon
en interface homme-machines
- Guide to biometrics. par R. Bolte, J. Connell, S. Pankanti et N.
Ratha
- Handbook for fingerprint recognition, par Davide Maltoni et al.
- Design of speech based devices, par Ian Pitt et Alistair Edwards
- Pervasive computing, the mobile world (2eme édition), par
Uwe Hansmann et al.
en systèmes d'information et informatique d'entreprise
- Perspectives on web services, par Olaf Zimmerman, Mark Tomlison et
Stefan Peuser
- Handbook of digital evidence. Reliable forensic computing. par Peter
Sommer
- Shaping the IT organization, par Ian Gouge
- Successful IT outsourcing, par Elisabet Sparrow
- Guide to Enterprise IT architecture, par Col Perks et Tony Beveridge
Statisticien, Michel Volle s'est toujours intéressé à un point particulier de l'informatique, le prix des micro-ordinateurs, et il a contribué au travail de l'Insee sur de point. Il en présente les principes et donne les bons pointeurs à ce sujet.
Les dernières avancées régionales du PCIE, dans sa Lettre de décembre 2003.
Cyberécoles , à la fin de l'année dernière, résumait ainsi sa position (sous la signature de Marc Audi (Aphania)) :
Le Grand débat national sur l’avenir de l’école, lancé le 17 novembre 2003 par Luc Ferry, se poursuivra jusqu’au 17 janvier 2004. Durant ces deux mois, élèves, professeurs et citoyens sont invités à réfléchir autour de 22 “pistes prospectives” formulées sous forme de questions. La question des Tice est abordée par le gouvernement dans la rubrique qui porte sur le fonctionnement concret de l’École.
“Comment l’École doit-elle utiliser au mieux les moyens dont elle dispose?” Selon la Commission du débat national, l’un des aspects centraux reste celui du coût, de la hauteur des investissements face aux avantages du multimédia. Si la mise à disposition d’outils informatiques pour tous les élèves semble “utile et juste”, en revanche il reste à déterminer la façon dont l’État doit répondre à ce besoin.
Aux yeux de cette Commission, l’homogénéité de la formation des personnels enseignants (plus ou moins récente depuis l’inclusion du C2I dans la formation dans les IUFM) d’une part, d’autre part les questions de maintenance et de renouvellement du matériel informatique sont toujours les champs prioritaires de l’action gouvernementale.
Si cela s’exprime en termes de coût, c'est donc qu'il faut définir les stratégies à adopter dans l’implantation des TICE en milieu scolaire. “La valeur et l’efficacité du support pédagogique que représentent l’informatique et le multimédia justifient-elles que l’on équipe de manière systématique tous les établissements scolaires ou bien faut-il, de manière plus prudente, procéder par expérimentation ?”
Il commente "Il y a, en dehors de l'EPI, une volonté qui rejoint la nôtre, celle de témoigner de l'histoire originale de "l'informatique pédagogique" (expression créée et promue par l'association, cf. exemple ) en France. En témoigne à nouveau la page consacrée à Wladimir Mercouroff qui se complète progressivement. Wladimir Mercouroff, ulmien, a joué un rôle important dès le début des années 70 comme responsable de la mission à l'informatique au Ministère de l'Education Nationale. (cf. Claude Pair )."
Les projets « Nanotechnologies et nanosciences, matériaux multifonctionnels basés sur la connaissance et nouveaux procédés et dispositifs de production" NMP (priorité thématique 3), font l'objet de plusieurs appels. Dates limites : FP6-2003-NMP-NI-3 : 2 mars 2004 - Appel FP6--2003-NMP-TI-3 : 12 mai 2004 (sauf pour le 3.4.6 - Coordination d'activités dans une Europe élargie, clôture le 2 mars 2004) - Appel NMP : FP6-2003-NMP-STEEL-3 : 17 mars 204 (Communiqué par la Diffusion Paris 7).
Nouvelles adresses pour les sites web des bureaux régionaux de l' AUF.
Le CEA, le CNRS, l'INPG et l'université Joseph Fourier organisent le 20 janvier 2004 à Grenoble une journée d'information sur le 6ème PCRDT avec la participation d'intervenants de la Commission européenne, de représentants au comité de programme, de PCN.
La journée débutera avec les témoignages de coordinateurs de projets et d'experts-évaluateurs pour les priorités thématiques IST et NMP ; deux ateliers sur ces priorités se dérouleront l'après-midi. Au programme également, la formation et la mobilité des chercheurs et des conseils pour optimiser l'écriture et la présentation des propositions.
L'opération Futuris, due à l'initiative de Francis Mer, offre une réflexion prospective sur la recheche et l'innovation.
La première session du séminaire des "Dirigeants potentiels" de l'IPGR, consacrée à la démarche et aux outils du management de la recherche, s'est tenue les 1er, 2 et 3 décembre derniers. La prochaine session (fin janvier) abordera le thème de la gestion des ressources humaines et sera animée par Liliane Flabbée, directrice des ressources humaines du CNRS. Par ailleurs, le séminaire des "Dirigeants" (directeurs scientifiques adjoints, délégués régionaux...) se poursuit. La session des 15 et 16 décembre a été consacrée aux unités mixtes de recherche (UMR). Bernard Larrouturou, directeur général du CNRS a ouvert cette session en insistant sur le rôle essentiel du management de la recherche. En savoir plus sur les activités de l'IPGR :
Le ministère délégué à la Recherche et aux nouvelles technologies, avec le soutien de l'Anvar et du Fonds social européen (FSE) poursuit son action en faveur de l'innovation et du transfert technologique en lançant en 2004 la sixième édition du concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes. Une réunion d'information sur les modalités du concours, présidée par le préfet de région, se tiendra le 12 janvier 2004 à Caen.
Les dossiers de participation sont disponibles auprès de la délégation régionale à la recherche et à la technologie ou auprès de la délégation régionale de l'Anvar. DRRT : (02) 31 46 50 12 Anvar : (02) 31 95 20 09.
Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
Le laboratoire Paragraphe et le département Informatique pour tous de l'université Paris 8 organisent une journée d'étude sur le thème : "Document numérique" le 15 janvier 2004 de 9h30 à 17h à l'Université Paris 8 - Saint-Denis (Amphi X). Elle est animée par Abderrazak Mkadmi. Programme, inscription et accès .
La journée est un forum pour le traitement des différentes problématiques liées à l’apparition du document numérique qui est caractérisé par la rapidité des échanges, les possibilités de mises à jour et la liberté de production. Cependant, cette « dématérialisation » des documents amène à se poser explicitement des questions liées aux comportements et habitudes pour l'écriture et la lecture des textes, la pérennité des oeuvres et de leur archivage, la recherche d’information et la signature électronique... Au programme :
- Saïd Tazi (Lass Univ. Toulouse1) : Documents et pragmatique,
- Patrice Enjalbert (Université de Caen) : Traitements sémantiques
pour la recherche d'information : le document géographique,
- Cecile Roisin (UPMF & Inria-Grenoble) : Nouveaux besoins et nouveaux outils
pour la composition de présentations multimédias,
- Jean Michel Salaun (Enssib, Lyon) : Quelques jalons pour une théorie
du document
- Catherine Lupovici (BNF) : usages et usagers des bibliothèques numériques
en France,
- Jean-Thierry Julia (université Paul Sabatier) : Interactivité
et document numérique,
- Olivier Ertzscheid (Univ. Toulouse1) : À la recherche du document numérique
: vers une tentative de sériation des nouveaux modes d’accès
aux documents.
- Table ronde animée par : Jean Michel Salaun avec : Christine Vanoirbeek (Swiss federal institute of technolgy), Bruno Bachimont (université de technologie de Compiègne).
Vuibert sort un peu de son registre habituel, essentiellement technique, en
publiant Une histoire de l'industrie du logiciel. Des réservations
aériennes à Sonic le Hérisson de Martin Campbell-Kelly.
Sur un thème pratiquement encore vierge, l'ouvrage est une mine d'informations
et de chiffres. En 368 pages denses, l'auteur accumule les faits, époque
par époque, dans un découpage assez naturel :
- les origines du logiciel sous contrat (années 50),
- services de programmation (années 60),
- produits logiciels (1965-1970),
- formation de l'industrie des projets logiciel (années 70),
- maturation de l'industrie des produits logiciels de gestion (1980-1995),
- débuts de l'industrie du logiciel micro-informatique (1975-1983),
- Microsoft et les autres (1983-1995),
- le logiciel domestique et de loisir.
Toutes les formes de logiciel sont donc prises en compte. Les scientifiques
apprécieront d'autant mieux la solidité du travail accompli qu'il
est accompagné d'une considérable bibliographie.
Ce sincère hommage ne nous laisse que plus libres de regretter le biais "idéologique" qui marque tout l'ouvrage et qui s'affiche dans le chapitre de conclusion : "Réflexions sur la réussite américaine". On peut y avoir un exemple typique de la fascination exercée par les US sur l'Angleterre de Tony Blair. On ne voit que les réussites américaines. Il est vrai que l'industrie anglaise s'est peu intéressée au logiciel et assez peu aux services, à la différence des ambitions affichées à certaines époques par les milieux privés et publics français, ou de l'Allemagne, dont le logiciel SAP est leader mondial dans son domaine. Mais la fascination atteint ici un sommet : au lieu de se réjouir de ce succès européen, notre auteur s'en inquiète : "A beaucoup de points de vue, SAP constitue une plus grave menace monopoliste que Microsoft aux Etats-Unis". On croirait entendre les spécialistes en communication de G.W. Bush ! Et pourtant les recherches nécessaires à cet ouvrage ont été financées par l'Economic ans social research council of Great-Britain. Que serait-ce si l'ouvrage avait été parrainé par Bill Gates !
Les informaticiens regretteront aussi qu'une telle histoire soit écrite comme de l'extérieur, par un historien qui ne va pas, et ne tente pas d'aller jusqu'au coeur du logiciel et de sa dynamique spécifique. Les pistes ne manquent pourtant pas, qui pourraient conduire de la loi de Moore au déploiement des techniques de programmation, aux interactions homme-machine, au génie logiciel, aux composants sur étagère, en passant par les lois de développement à la Triz transposées au logiciel par Bertrand Braunschweig... Même sur le plan strictement économique, le paradoxe de Solow, les analyses quantitatives de Boehm, les vues sur la concentration naturelle du marché de Volle... pourraient susciter des analyses en profondeur. On en reste ici sagement aux analyses que peut faire le lecteur consciencieux et patient de la presse économique. Et les quelques visées de synthèse, souvent éclairantes et originales, sont reléguées en fin de chapitres sous le titre "résumé"...
Merci quand même, monsieur Campbell-Kelly, car les ouvrages historiques de ce niveau sont rares. Il nous reste à espérer que Pierre Mounier-Kuhn (qui vous a traduit) et les autres historiens spécialisés français, trouveront un jour les financements nécessaires aux publications qu'il faudrait pour mettre leur érudition au service du public francophone. P.B.
Les autres pays francophones devraient faire preuve d'initiatives aussi hardies. Le béret et la baguette, la part de moules-frites ou le sirop d'érable n'auraient-ils rien à apporter aux Stic ?